Street Fighter 4 : back in business !

Bizarre comme en temps de crise on se concentre sur les valeurs refuge. Alors que le jeu vidéo a vécu l'un de ses noel les plus chargé, le début d'année semblait un peu plus calme, comme d'habitude. Mais c'était sans compter sur Capcom qui a décidé de profiter de cette fin d'hiver pour faire resurgir sa principale franchise sur le devant de la scène.

Mini rappel, Street Fighter premier du nom est arrivé en aout 1987 en arcade au Japon avec d'énormes bornes impressionnantes. Arriva ensuite de multiples suites (SF II, II', Super, X, Ex, Zero en trois éditions, SFIII en trois éditions, etc.) ou spin off (puzzle fighters, Marvel vs Capcom, etc) pour vendre à chaque fois des fournées de jeux sur Super Famicom, Pc Engine, Mega Drive, Dreamcast, PlayStation, PS2, etc.
Un nom qui a pu toucher tous les joueurs donc depuis plus de 20 ans et qui résonne donc plus ou moins à chaque nouvel opus.

Le plus étonnant, c'est qu'on s'était un peu habitué au ronron des sorties capcomiennes. Avec des noms à rallonge, des sorties tronquées et des concepts évoluant peu, on se demandait un peu si ce SF4 n'allait pas éteindre le mythe. On était plutôt rassuré par le nombre de bornes disponibles dans les salles tokyoîtes, mais le saut avec le grand public, notamment en occident n'était pas gagné.

Pourtant, on voit, notamment en France un phénomène de relance de la franchise vraiment impressionnant. Articles sur les blogs, joysticks en rupture de stock, les magasins de république et les forums ne parlent plus que du 4eme numéro de la série reine. Pourquoi ?

(on note d'ailleurs que le phénomène est plus français qu'anglais ou allemande (sensiblement les mêmes stats))

Google en France sur requete "Street Fighter 4" et "Killzone 2"


Google en Allemagne sur requete "Street Fighter 4" et "Killzone 2"


Un genre en hibernation
Si le versus fighting a toujours intéressé le joueur, les dernières années avaient offertes quelques jeux mais rien de transcendant. Les joueurs continuaient de jouer à SF3.3 ou à avancer sur le virtua Fighter du moment. Mais hormis ces hardcore, les gamers plus classiques avaient plus ou moins laisser tomber le genre pour se concentrer sur d'autres jeux, quitte à reprendre la manette de rares fois et la laisser tomber aussi vite.





Le retour à l'ado
Street Fighter, pour beaucoup, c'était "le jeu qu'on avait eu avec la super nintendo". Pour d'autres, c'était de l'attente et 800 balles au viet-namien d'IDE à Montparnasse. Mais pour tous ceux qui y ont jouer, c'est une histoire qui date du collège ou du lycée, et qui occasionne un vrai sourire. Celui des nuits passées dessus avec son pote qui dormait à la maison. Celui des codes qu'on faisait pour essayer de faire apparaitre les boss dans le menu.

Et au final, Street Fighter c'est ça et c'est pour cela qu'un nouveau Street après tant d'années, les gens ont envie d'y croire un peu, et s'excite dessus.





Un jeu somme
Si Street Fighter 3 est un excellent jeu, il a aussi perdu énormément des joueurs du 2. Le système de parry était (trop) exigent, les personnages un peu trop bizarroïde et il fallait vraiment s'y mettre pour pouvoir s'amuser.

Malgré le peu d'expérience que j'ai de ce nouvel opus, on peut y faire référence comme un jeu "somme". Il reprend le meilleur de l'accessibilité de SF2, et notamment ses personnages clés (en oubliant d'ailleurs ceux du 3, peu importe la continuité) et en apportant des finesses de jeu vraiment intéressantes (ex/super/ultra, le focus à plusieurs échelles). Le jeu peut ainsi se jouer à divers niveaux selon le degré d'investissement de chacun.

Nous saurons vite si le phénomène Street 4se prolonge, mais il semble vraiment qu'on ne soit pas sur un feu de paille.

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