Si je m'y tiens, je vais essayer de faire un point rapide sur les différents films vu au cinéma, chez moi ou ailleurs en quelques lignes pour le mois précédent. On fait l'bilan.
- La graine et le mulet (2007)
On m'avait rudement conseillé ce film, avec une série de bons adjectifs. Même si je vais très rarement au cinéma quand je le sens pas, surtout que j'avais detesté 'L'esquive' du même Kechiche.
Le soucis c'est qu'encore une fois, impossible pour moi d'apprécier ce film, avec des acteurs effectivement super crédibles, mais absolument insupportables. Le propos en lui-même m'a laissé plutôt froid et j'ai eu un mal fou à apprécier quoi que ce soit : 20 minutes de repas où ça gueule, sans rien dire / 15 minutes de pleurnicheries à rabarcher la même chose / 20 minutes de course à pied derriere un scooter.
C'en est trop pour moi.
- Into the wild (2008)
Emballé, j'avais fait une critique il y a peu sur Kinomax. Quelques jours plus tard, j'ai encore cette poésie et cette liberté dans la tête. Un vrai bon film, beau, et enthousiasmant. Et Emile Hirsch est impec'. Allez-y.
- Chambre 1408 - 1408 (2008)
Certains plus malins l'avaient vu dans l'avion, au retour du Japon. J'ai pour ma part décidé d'y consacrer une soirée. Bien mal m'en a pris. Ce bon navet n'a finalement que peu d'intérêt, tant il refait, en moins bien, du Shining ou du Mouth of Madness. Cusack médiocre s'enlise. Samuel L. Jackson brille lui par son absence, malgré l'affiche. Bref, à la poubelle.
Guillaume synthétise bien tout ça.
- Jumeaux - Twins (1989)
Jumeaux repassait à la tv il y a peu. J'ai du voir ce film au moins 4 ou 5 fois, et les souvenirs refleurissaient à chaque scène. Schwarzy qui explorait la comédie en formant un duo avec Dany De Vito dans un film d'Ivan Reitman au scénario débilos. L'histoire rappelle King of Queens avec un gugusse arrivant aux US et découvrant les bienfaits de la vie occidentale. La VF est culte avec notamment Daniel Russo qui prète sa voix à De Vito. Séquence nostalgie-nanard mais ça fait du bien parfois.
- No Country for old men (2008)
Le nouveau Coen, encensé par la critique m'a bien plu. Bardem a une pure gueule, et les frangins savent s'en servir. C'est noir, bien cynique et toujours un peu décalé. On arrive pas, contrairement à ce qu'on veut nous vendre, aux cîmes de certains autres de leurs films (Barton Fink, Big Lebowski notamment), mais on prend bien son pied et son temps dans ces paysages de l'amerique profonde, et ce malgré une francisation du titre hautement improbable (Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme)
- Smiley Face (2008)
Le nouveau Gregg Araki. Doom Generation était très regardable, et cette pseudo-comédie agrémentée d'Anna Farris m'avaient convaincu de perdre 2h de mon temps. Le problème c'est qu'en voulant faire du décalé potache, on se perd. Et là, Araki ne trouve rien à faire faire à son héroïne au regard de bovin. A moins d'atteindre le même état qu'elle, on a l'impression d'être invité à une fête et de pas pouvoir rentrer. Un état passif pour le spectateur complètement frustrant, d'autant que Farris est insupportable en clumsy planante.
- Frontière(s) (2008)
Rencontré il y a un an, Gens nous avait emballé par sa sympathie et sa volonté de faire de Frontière(s) un pur film de genre complètement barré et jusqu'au boutiste. Sortie Kinomax donc, et nous voilà à découvrir sur grand écran une catastrophe de jeu d'acteur et de dialogues. L'histoire reste dans les sillons du style Texas et Hills have eyes, à la française, en y ajoutant une fumeuse allusion politique (extrème droite // nazis). Une galerie de personnages ridicules, dont un père de famille nazi risible qui parle en allemand dans des clichés pas pensables. Au niveau réal, ça tient heureusement la route, mais on ne peut pas garder son sérieux devant tant d'incohérence et de fausseté dans le jeu. On espérait un nouveau Haute Tension, on repart très déçu.
Me reste à voir en priorité : Sweeney Todd et Triangle
Mon film du mois : Into the Wild