Assemblée : FAIL

J'avais évité de parler ici de Hadopi, pour cause principalement de "je m'en tappe" et aussi parce que la politique n'a jamais réellement eu une grosse place ici, malgré mon vif intérêt sur ce microcosme.

L'affaire d'aujourd'hui ne change pas grand chose à cette loi qui dans l'ensemble me semble mal faite dans l'application, mais pas hallucinante dans le fond (ça peut pas être la fête du slip en toute impunité... si ?).

Mais par contre, les amateurs de nawak politiques doivent se régaler devant le spectacle. On frôle l'hyper-espace.

Premier point. On a donc un rejet de la loi pour un vote de 21 contre, et 15 pour... wait. 36 gusses dans l'assemblée pour voter ce machin, ambiance école buissonnière.
Un rapide voyage sur Wikipedia me rappelle que l'assemblée compte 577 députés, ce qui nous fait un vote par environ 6% de la chambre. "Mais on est où là ?".





A voir quand même cette vidéo surréaliste, je savais même pas qu'on votait encore en levant la main.
On nage déjà en pleine parodie de pays "riche" et un peu sérieux.

Mais le meilleur, c'est "l'excuse" de l'UMP : accuser les socialistes d'avoir caché derrière une colonne une quinzaines de députés pour voter pile au bon moment et du coup, mettre en faute la majorité qui séchait tranquille pour faire un flip' au café au coin du quai d'Orsay.

Le pire étant que ça arrive pour une loi un petit peu médiatisée. Que se passe-t-il quand nous ne regardons pas ?
Et de grâce que cette (bonne) nouvelle n'aille pas nous faire dire, comme je l'ai lu, que c'est la démocratie qui a parlé ! c'est bien l'inverse que nous avons vu aujourd'hui, même si ça tombe ici du bon côté.

Ce post ne pouvait exister sans son Copé fix, here it is.

4 commentaires:

  1. Clack a dit…

    La question n'est pas seulement "Mais on est où là ?" mais aussi "mais ils étaient où les aut' ?"

    Beh en train de déjeuner pardi !  

  2. Louis-François a dit…

    comme disait un mec sur twitter, "y avait des frites à la cantine".  

  3. Arnaud a dit…

    Non, mais, il est des règles non écrites à l'assemblée. En fait, il y a des milliers de lois votés par an par le parlement, et bien sûr, les 577 députés ne sont pas toujours là pour voter.
    En général, les présidents de groupe se mettent d'accord pour qu'un certain nombre de députés soient présents, mais sachant que la majorité a toujours le dernier mot, on envoie juste le nombre qu'il faut pour que la loi passe.
    Sauf qu'à certains moments, des lois ne passent pas tout de suite, parce que des petits malins décident de piétiner ces pratiques (à tort ou à raison, c'est un autre débat).
    Le cas français n'est pas isolé et loin d'être réservé aux républiques bananières :)  

  4. Louis-François a dit…

    non mais c'est pas "sain" comme façon de fonctionner. Sinon, autant fouttre 3 personnes à chaque coup et demander à tout le monde rester chez soi.

    Et idem, je suis étonné que l'opposition n'oblige pas ses députés à siéger en masse pour du coup, maximiser son influence réelle.